Dieu, les anges et les autres

J'aimerais partager avec vous mes opinions, mes coups de gueule sur l'actualité, le temps, le travail, sur tout et sur n'importe quoi. Bonne lecture à tous et toutes.

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Lieu : Charleroi, Belgium

31 décembre 2006

La critique est aisée (bis)

Pour terminer l’année en beauté (si, si!), j’aimerais vous faire part, chers lecteurs, entre autres, de quelques-unes de mes lectures récentes.

Tout d’abord, j’ai adoré Seul dans Berlin de Hans Fallada. Ce monument de la littérature allemande raconte la vie quotidienne à Berlin pendant la Seconde Guerre Mondiale. Évidemment, ça finit mal, on s’y attend dès le début: en effet, comment des résistants pouvaient-ils espérer s’en sortir à cette époque? Ceci dit, la fin, champêtre, laisse néanmoins un léger espoir. Je vous en conseille la lecture à tous: le roman est long, mais passionnant et il se lit vite, car on a envie de savoir ce qui arrive aux personnages créés par Hans Fallada. 9/10

Par contre, Cinq-Mars d’Alfred de Vigny mérite, à mon avis, à peine un 6/10. Sévérité quand tu nous tiens? Que nenni! Mais ce premier roman du courant romantique n’est pas encore à la hauteur des futurs Hugo et Dumas, ni par la profondeur des personnages ni par les ressorts de l’action: on ne comprend pas pourquoi Cinq-Mars, si honoré par le roi et le cardinal, va tout à coup ourdir un complot contre ce même cardinal, certes vieillissant et malade, mais toujours aussi puissant.

Dernière lecture en date, et pas encore achevée: la biographie de Charles-Maurice de Talleyrand, par Emmanuel de Waresquiel. Œuvre monumentale s’il en est, 650 pages qui se lisent assez rapidement quand même. L’auteur montre toute l’étendue de son érudition, grâce entre autres à toute une série de documents encore inédits. Je n’ai pas encore fini ma lecture, alors je n’irai pas au-delà du 8/10 pour l’instant.

Passons à la télévision… J’ai regardé ce vendredi Mon bêtisier bien-aimé à la RTBF… Ce fut bien entendu une succession de chutes, de lapsus, de fous rires, de bévues très comiques, il est vrai. Un grand moment aussi: l’imitation de Michel Daerden par Guy Lemaire. Mais le pathétique est arrivé en personne: voilà l’entrée solennelle du Ministre lui-même, toujours ivre de bonheur (!!!). Au risque de me répéter, ce fut pathétique. À voir la tête de Jean-Pierre Hautier suite à la réponse incompréhensible que le Miniss’ lui avait faite… Et là, j’adresse un message à mes concitoyens: par pitié, arrêtez de voter pour ce sinistre ambulant… qui aurait plutôt besoin d’une ambulance…

Également vu à la télé hier soir: Une hirondelle a fait le printemps, avec un Michel Serrault au sommet de sa forme dans le rôle d’un vieux fermier des Cévennes, un peu misanthrope mais finalement excessivement attachant. La fin du film est ouverte, à inventer. 8/10

Enfin, une soirée cinéma avec Eragon m’a replongé dans le même univers que Narnia et le Seigneur des Anneaux: le Bien contre le Mal, les créatures monstrueuses, le magicien maléfique, et bien entendu les multiples épreuves que le jeune héros doit traverser avant de terrasser le Mal. Une resucée donc de tout ce que l’on a déjà vu par ailleurs, avec l’adjonction d’une bien belle dragonne (pour les non-initiés, il s’agit d’une femelle de dragon), et avec un cast tout à fait impressionnant: Jeremy Irons, John Malkovich, Robert Carlyle et Garrett Hedlund, que l’on avait déjà vu dans le rôle de Patrocle (Troie). Je lui attribue donc un 7,5/10.

Bonnes lectures et bonnes visions à tous!...

29 décembre 2006

La démocratie à l'école: le Printemps

Le 21 mars dernier, l’Institut Sainte-Marie de Châtelet s’est mis à l’heure de la démocratie. Cette journée fut très riche en émotions et en rencontres.

Les élèves de 5ème et de 6ème années du secondaire avaient rendez-vous à huit heures trente dans la salle d’étude pour une présentation orale, reprenant la globalité de la journée, donnée par les professeurs qui avaient organisé la journée : Mme A., Mme V. et M. B. Auparavant, le directeur de l’Institut, M. L., avait insisté sur l’importance d’une telle journée, dont «l’objectif est une éducation à la citoyenneté plus qu’un projet pédagogique».

Ensuite, dès neuf heures, la première des trois activités commençait avec l’enthousiasme et l’intérêt des élèves et des invités pour prendre fin à dix heures trente. Après cet atelier, les élèves se sont tous réunis pour partager un moment de convivialité tout en dégustant une délicieuse collation offerte par les organisateurs. Vers onze heures, ils sont ensuite partis vers leur deuxième rendez-vous avec un appétit de plus en plus vorace d’enrichissement culturel et intellectuel, et une énorme volonté d’ouverture sur le monde. Ils ont ici encore partagé leurs émotions avec les invités de marque pendant une heure et demi. Un break d’une heure leur a ensuite permis de décompresser et de dîner pour s’attaquer à la fin de la journée. Le dernier atelier continua jusque quinze heures ; enfin, les élèves furent invités à ranger les lieux des débats.

Mais plus importants que le planning, ce furent les douze ateliers, leur contenu et les invités. Ainsi, «La justice, service public» fut orchestrée par Thierry Marchandise, ancien Procureur du Roi à Charleroi pendant plusieurs années. Depuis peu, il a décidé de démissionner après un mandat bien rempli pour devenir juge de paix à Gosselies et être ainsi plus proche des problèmes de la population.

En second lieu, «Le métier de journaliste et la liberté de la presse» était représenté par deux professionnels du métier. Le duo de reporters, dont Rudy Hermans (journaliste radio à la RTBF) et Yvan Scoys (presse écrite) ont mis en garde les élèves contre la grande influence que les médias peuvent exercer sur les jeunes à travers les informations. Un autre journaliste de la RTBF, David Lallemand (de l’émission «Quand les jeunes s’en mêlent»), a invité ses auditeurs à s’informer intelligemment.

Par ailleurs, Paul Magonet, formateur en entreprise, a essayé d’apprendre aux élèves à être responsable de leurs actes à travers des jeux montrant l’importance d’une concertation collective avant toute décision.

Le monde politique a également été mis à l’honneur par deux ateliers. Le premier a vu intervenir un représentant de chaque parti politique démocratique francophone : par exemple, Anne-Marie Corbisier et Véronique Salvi pour le CDH, Joëlle Kapompole pour le PS, Jean-Marc Nollet pour Écolo et Philippe Fontaine pour le MR. Le second atelier consacré à la politique a été pris en charge par Étienne Bertrand, bourgmestre de Sombreffe, et était centré sur la démocratie et la citoyenneté à l’échelon local.

D’autres ateliers ont également été proposés aux élèves : les gestes démocratiques et citoyens, le commerce équitable, Amnesty International, pour terminer par deux «témoins de l’indicible», Henri Kichka et Chil Elberg, tous deux rescapés des camps de la mort.

Les élèves ont participé à cette journée avec un grand enthousiasme. Selon Julien T., élève de rhéto, «Pour garder un système juste et honnête, il faut conserver la démocratie, ce qui est d’après moi, voter, avoir des devoirs mais surtout des droits. Je pense que ce n’est pas le meilleur des systèmes, mais ce n’est pas le plus mauvais. Ayant participé à l’atelier sur la justice et celui sur les médias, j’ai trouvé ça génial : les présentateurs étaient réceptifs, accessibles et assez convaincants». Un autre élève de rhéto, Samuel O., dit : «Je pense que cette journée pouvait et était intéressante, malheureusement j’ai été déçu par deux ateliers dont un en particulier (leadership), où je ne m’attendais pas au déroulement de cet atelier. C’était quand même une expérience à vivre, je pense que la plupart des invités ont su faire passer un message de paix, de tolérance et de démocratie». Julie C. ajoute que «les intervenants étaient très variés et heureux d’être là, les élèves avaient aussi l’air heureux … La journée s’est déroulée dans la joie et la bonne humeur et les élèves ont pu prendre conscience que la démocratie n’était pas que sur papier».

Texte rédigé par Carmelo, Gwenaël et Louis

La démocratie à l'école: Malines et Breendonck

Le 27 janvier 2006, les élèves de rhétorique de l’Institut Sainte-Marie de Châtelet sont partis découvrir la caserne Dossin et le fort de Breendonck. Une visite à l’endroit du départ des déportations des juifs de Belgique.

Le jour anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz, alors qu’un groupe de 26 élèves de l’Institut Sainte-Marie de Châtelet venait de s’y envoler à l’aube, le reste des rhétoriciens arrivait, après environ deux heures de car, à la caserne Dossin de Malines. Pour les prisonniers de la deuxième guerre mondiale, c’était le point de départ vers une mort certaine. Cette caserne devenue un musée a été pour les jeunes de Châtelet un symbole. En effet, ils se trouvaient au départ des rails qui menaient vers Auschwitz, où se trouvait l’autre partie des élèves.

Tout d’abord, le guide a montré au groupe attentif des photos racontant l’histoire des juifs par ordre chronologique. Certaines représentaient les familles juives, d’autre les ghettos, les résistants, les enfants orphelins et, enfin, les soldats allemands.

Après être passés dans plusieurs salles qui racontaient toute l’histoire du génocide, un film basé sur le témoignage d’un survivant éclairait la visite sous un angle plus personnel et émouvant.

En conclusion de cette première visite, l’émotion pouvait se lire sur le visage de tous, notamment dans la salle des convois, où les jeunes ont réellement pu prendre conscience de l’ampleur et de la cruauté de la déportation.

Ensuite, au fort de Breendonck, un guide juif très sympathique attendait le groupe. Le ton était donné par la visite de l’entrée du fort. Là, les élèves ont pu comprendre d’emblée la situation dans laquelle se trouvaient les prisonniers dans l’attente de leur interrogatoire.

En effet, la résonance, la faible luminosité, le confinement, rendaient leur emprisonnement très difficile.

Après la visite de quelques autres salles, ils ont découvert avec effroi les conditions d’insalubrité dans lesquelles les prisonniers vivaient. Pour illustrer ce fait, après 60 ans, l’odeur de ce manque d’hygiène règne toujours sur le fort.

La salle des tortures a été l’étape suivante. Là subsistent toujours quelques instruments de torture ainsi que des rigoles qui permettaient au sang de s’écouler. Cette pièce est située à côté des chambres. De cette façon, les prisonniers pouvaient entendre le calvaire qui les attendait.

Pour terminer, en faisant le tour du fort, tous ont été saisi par le froid, sans pouvoir chasser de leurs pensées les prisonniers qui devaient vivre à moitié nus dans de telles conditions climatiques.

Tous sont sortis grandis de cette expérience. La cruauté des hommes, et surtout la visite de ces lieux de mémoire leur a permis de se rendre compte que chacun est responsable du futur de l’humanité et que chacun, à son niveau, peut empêcher qu’un tel drame ne se reproduise.

Texte rédigé le 5 mai 2006 par Diana, Émilie, Jessica, Ludivine, Marie et Pauline

La démocratie à l'école: direction Auschwitz

Tout au long de l’année, les rhétoriciens de l’Institut Sainte-Marie de Châtelet ont été portés par un projet appelé «Écoles pour la démocratie».

Un des moments forts de ce projet fut sans aucun doute le voyage aux camps de concentration et d’extermination d’Auschwitz.

Le 27 janvier 2006, les 26 élèves de rhéto, leurs 3 professeurs et leur directeur se sont envolés avant l’aube. Ce voyage était organisé par le Centre pour l’Égalité des Chances, avec l’appui logistique et financier des ministères de la défense et de l’intégration sociale.

Le groupe était accompagné d’anciens déportés, tel que Chil Elberg, le témoin «attribué» à Sainte-Marie.

Après l’atterrissage, ce fut la découverte des paysages enneigés de la Pologne. Malgré le froid glacial, l’accueil des autorités locales dut des plus chaleureux. Durant une heure de car, les plaines polonaises désertes, mais si remplies d’émotion, se déroulèrent, mettant en évidence un contraste frappant entre le monde moderne européen et cette misère due aux privations communistes.

L’arrivée au camp glaça le sang de tous, encore plus que le froid inhabituel, même pour un rude hiver polonais.

En effet, l’ambiance concentrationnaire qui régnait en ces lieux fut tout aussi insurmontable que les températures polaires, moins 17°C à l’arrivée à Cracovie à 10H30.

À petits pas, le groupe franchit l’horrible porte d’Auschwitz, tristement célèbre, et M. Elberg apportait des témoignages directs en supplément des informations circonstanciées de la guide.

En ce jour du 27 janvier 2006, l’émotion fut double, car c’était aussi le jour anniversaire de la libération d’Auschwitz par l’armée soviétique. Les anciens déportés et les délégations officielles se pressaient pour déposer des gerbes de fleurs en commémoration des défunts de cette triste période de l’Histoire.

Tout au long de la journée, les élèves ont pu saisir, toucher de leurs mains la barbarie nazie, encore palpable à chaque coin d’Auschwitz et de Birkenau.

L’après-midi fut en effet consacré à la visite des restes du camp d’Auschwitz II. Baraquements en bois, quartier des femmes, latrines, ruines des chambres à gaz et des fours crématoires : tout cela a ému le groupe et lui a fait prendre conscience de la cruauté dont les hommes sont capables. Mais le moment le plus poignant fut certainement le récit de Chil Elberg, dans le baraquement même où il fut détenu.

Texte rédigé le 5 mai 2006 par Françoise, Julien et Samuel

La démocratie à l'école: résumé général de l'année

La démocratie à l’école: juste une théorie? L’Institut Sainte-Marie de Châtelet a réussi cette année à prouver le contraire!

Tout a commencé l’an dernier, lorsque la classe de 5ème sciences sociales et éducatives de l’Institut Sainte-Marie de Châtelet a montré un intérêt très particulier pour la seconde guerre mondiale. Leur professeur d’histoire, Madame V., n’a pu que répondre à cet appel en invitant Henri Kichka, rescapé des camps de la mort, à venir leur faire part de son douloureux passé. Les élèves ont tous été très ébranlés par l’émotion omniprésente dans le regard de l’intervenant.

À la rentrée 2005, l’école a accueilli une exposition prêtée par la fondation Auschwitz pendant tout le mois d’octobre: «L’univers concentrationnaire de 1914 à 1945».

Ensuite, grâce à la Communauté Française, au Ministère de la Défense et au Ministère de l’Intégration sociale et de l’égalité des chances, le 27 janvier 2006, certains élèves se sont envolés pour Auschwitz: ce voyage leur a permis de voir concrétiser le projet de toute une année. Mais tous les élèves n’ont malheureusement pas pu participer à ce fabuleux voyage: c’est pourquoi, leurs camarades se sont rendus à Malines et ont visité le fort de Breendonck et la caserne Dossin, d’où partaient les juifs de Belgique vers AUschwitz. Les élèves de rhéto se sont donc retrouvés, le même jour, au départ et à l’arrivée des trains de déportés. On ne pouvait imaginer un symbole plus poignant.

Ne pouvant pas en rester là, le trio infernal, composé de Mesdames V. et A. et de Monsieur B., ont voulu plonger plus concrètement les élèves dans la démocratie. C’est alors que le printemps du même nom s’est imposé de lui-même. Le 21 mars 2006, l’école a accueilli une foule de personnalités issues de domaines très variés: journalistes, hommes politiques, psychologues, rescapés et bénévoles. Tous ont répondu présent.

Cette journée avait pour but de plonger les élèves dans une réflexion de manière à les mener à une prise de conscience de l’importance des gestes démocratiques quotidiens. Il est évident que l’objectif principal de cette journée est d’empêcher à tout prix que les horreurs des deux guerres ne se reproduisent. Dorénavant chaque élève de l’Institut se sent investi d’une mission.

Les intervenants ont été très bien reçus par les élèves qui sont ressortis très enrichis de cette journée et de ces rencontres. Les théories de leurs professeurs ont enfin pris un sens pour eux. Ils ont hâte de voir le prochain printemps arriver!

En conclusion, il est indéniable que ces activités ont été bénéfiques pour tous, même pour les moins motivés. Tous ont été touchés soit par un témoignage soit par un autre atelier. Une exposition, un voyage, un témoignage, un colloque, tout cela, il faut le rappeler, grâce à une classe passionnée!


Texte rédigé le 5 mai 2006 par Axelle, Julie et Sophie

La démocratie à l’école: préambule

En cette fin 2006, il est un sujet qui est sur toutes les lèvres: la démocratie. Et à plus forte raison depuis la pseudo-séparation de la Flandre vue par une RTBF en mal d’audience.

J’aimerais vous faire lire des textes qui ont rédigés par mes élèves de rhétorique au mois de mai dernier (à l’époque, je n’avais pas encore de blog…). Ces textes constituent une synthèse d’un projet vécu sur toute l’année scolaire, et qui a connu 2 temps forts.Le premier s’est déroulé le 27 janvier 2006: 26 élèves, 3 professeurs (dont moi) et leur directeur se sont rendus à Auschwitz et Birkenau, dans le cadre du projet Écoles pour la démocratie, organisé par le Ministère pour l’Égalité des Chances et parrainé par le Centre pour l’Égalité des Chances. Parallèlement à ce voyage en Pologne, les autres rhétos ont visité la caserne Dossin à Malines et le fort de Breendonck.

Le second temps fort a eu lieu à l’intérieur de l’école le 21 mars 2006 : il s’agissait du Printemps de la Démocratie, où nous avions invité toute une série d’acteurs de la démocratie: des hommes et des femmes politiques, des journalistes, l’ancien Procureur de Roi de Charleroi Thierry Marchandise, des représentants d’ONG, dont Amnesty International, etc. L’objectif de cette journée était de permettre le dialogue entre les élèves de 5ème et de 6ème années d’une part, et d’autre part ces «professionnels» de la démocratie.

Cette année, en janvier 2007, nous remettons le couvert: plus de 60 rhétos partiront quelques jours en Pologne du 29 janvier au 2 février, pour visiter Auschwitz et Birkenau, mais aussi la splendide ville de Cracovie. Ensuite, le 22 mars aura lieu la deuxième édition du Printemps de la Démocratie, qui tentera cette fois de répondre à la question: «Les règles, à quoi ça sert?»

Une dernière remarque: pour des raisons évidentes de respect de la vie privée, j’indiquerai uniquement les initiales des élèves.

Tous vos commentaires, toutes vos questions sont les bienvenus.

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Rédacteur Agoravox