Dieu, les anges et les autres

J'aimerais partager avec vous mes opinions, mes coups de gueule sur l'actualité, le temps, le travail, sur tout et sur n'importe quoi. Bonne lecture à tous et toutes.

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Lieu : Charleroi, Belgium

18 novembre 2007

Sortir la Belgique de la crise

Aujourd’hui a eu la manifestation pour l’unité de la Belgique. Événement louable, d’autant plus qu’inutile, puisque les politiciens n’ont jamais tenu compte de l’avis de la population qui les a élus. Alors, pourquoi commenceraient-ils maintenant??? À la limite, ça sert à leur dire «merde», ça fait du bien, et après?

Je critique, me direz-vous. Oui, c’est vrai, et c’est mon droit.

Mais je propose aussi.

D’abord, Sa Majesté le Roi devrait remplacer l’actuel formateur. En effet, Yves Leterme a déjà eu 3 chances pour former le gouvernement, et il s’est lamentablement planté à chaque fois. Mais le remplacer par qui? Par un homme d’expérience, connu à l’étranger, et en qui l’Europe puisse avoir confiance. Et c’est qui ça? Tout simplement Guy Verhofstadt. Il a déjà fait ses preuves pendant 8 ans, tant au niveau fédéral qu’au niveau européen.

Ensuite, centrer les négociations sur les véritables enjeux socio-économiques en Belgique. Il s’agit de tenter de trouver des réponses adéquates au chômage galopant, à la revalorisation du travail, au vieillissement de la population, aux problèmes environnementaux. Et puis réfléchir à la sécurité sociale, aux pensions, à l’enseignement (et pourquoi ne pas réunifier les réseaux d’enseignement, pour mieux dépenser l’argent investi?), la culture etc.

Enfin, et seulement alors, penser à l’institutionnel. Les partis flamands veulent la scission de l’arrondissement de BHV? Eh bien, qu’il en soit ainsi. Les partis francophones veulent une circonscription électorale nationale pour un certain nombre d’élus? Eh bien, qu’il en soit ainsi, mais pour TOUS les élus de la Chambre et du Sénat, puisque ce sont des institutions fédérales, et que ces élus représentent la totalité du pays (ils sont censés le faire en tout cas…). Les partis bruxellois souhaitent que certaines communes de la périphérie soient rattachées à la Région de Bruxelles-Capitale? Eh bien, organisons une consultation populaire pour savoir ce que veulent les habitants de ces communes. Ça n’est pas prévu par la constitution? L’impossibilité de régner de Baudouin non plus, on ne se tracasse pas pour si peu en Belgique…

Et les ministres? Il faudrait nommer des techniciens, des économistes, des constitutionnalistes, des juristes, des enseignants pour réformer tout ce beau bordel belge, et aller rechercher des Eyskens, Claes, Maystadt, Deprez, Dehaene, Martens ; bref, des sages, de véritables hommes d’État (oui, des femmes aussi!). Un gouvernement au-dessus des parties et des partis.

Allez, courage, le plus dur reste à faire…

6 Comments:

Anonymous Anonyme said...

La seule solution, je pense, c'est un gouvernement d'union nationale. Chaque parti démocratique doit être repésenté au sein du nouveau gouvernement pour sortir de cette crise politique, non vieille de 161jours mais de 177 ans!!! Les futurs ministrables doivent être compétents et provenir de toutes catégories : femmes, jeunes, "sages", enseignants, ouvriers, juristes, syndicalistes, minorités, hétéros, homos, ... (Willy Claes était chef d'orchestre...). Vous allez me dire "oui mais le gouvernement fédéral est composé de 7 francophones, 7 néerlandophones et du Premier Ministre". Ceci est le Conseil des Ministres, le gouvernement fédéral se compose du Conseil des Ministres et de Secrétaires d'Etat (que nous oublions bien souvent) dont la Constitution ne fixe pas de nombres. Oui, la Belgique comporte déjà de nombreux ministres mais la crise devient longue et néfaste au monde socio-économique et culturel de notre pays!!!
Pour conclure, l'Union fait la force et en route vers le progrès social!

Samuel Orrù

17:08  
Anonymous Anonyme said...

Je suis bien conscient que le succès de la manifestation nationale de ce 18 novembre ne pas va tout changer en Belgique, mais elle ne fait sûrement pas de tort au climat ambiant. Beaucoup d'observateurs espéraient un échec pour pouvoir titrer demain "La fin de la Belgique". Et bien,non! Pourquoi parle-t-on plus de la quinzaine de flamingants qui brûlent un drapeau belge ou perturbent le Te Deum que des 130.000 personnes qui ont signé la pétition en faveur de l'unité de la Belgique?

C'est la même chose pour l'action du Roi durant cette crise. S'il s'implique et prend des initiatives, on dit qu'il aide l'Orange Bleue (que pourrait-il faire d'autre, vu que les hommes politiques ne veulent aucune autre coalition?). S'il ne bougeait pas, on lui reprocherait de ne rien faire. S'il décidait de changer de formateur, on lui reprocherait de ne pas respecter le choix de 800.000 électeurs. Alors, cessons de le critiquer. Albert II est un homme de bonne volonté et fait son possible pour tenir l'église au milieu du village et avoir un gouvernement fédéral le plus vite possible. Personne (y compris le Roi) n'a de solution miracle pour sortir de la crise. Il manque juste un peu de bonne volonté de tout le monde...

17:25  
Blogger Aelius Philologus said...

Personnellement, je ne voulais pas critiquer l'action du Roi. Je crois qu'il est le plus à plaindre dans cette situation, avec tous les Belges, bien sûr. Mais je voulais suggérer que Leterme n'est pas incontournable avec ses 800.000 voix. En effet, sa famille politique a 40 sièges au Parlement, alors que la famille libérale en a 41...
Bon courage, Sire...

17:27  
Anonymous Anonyme said...

C'est un débat dont on ne parle jamais : qui doit-être le premier ministre? Celui qui fait le plus de voix? Le membre du parti ou de la famille politique ayant le plus de sièges à la Chambre? Un francophone ou un néerlandophone? Chacun a son interprétation.

Mais en 2007, n'est-ce pas un peu obsolète de parler de famille politique (à l'exception des écologistes où il y a encore un vrai travail commun)? Qu'ont en commun Yves Leterme et Joëlle Milquet?

Enfin, suivant votre idée de choisir le premier ministre dans la famille libérale, cette place serait d'abord revendiquée par Didier Reynders. J'apprécie beaucoup Guy Verhofstadt mais il faut reconnaître qu'en tant que premier ministre sortant, il a été désavoué par les électeurs. Malgré ses énormes qualités, mettre un perdant à la tête d'un gouvernement, est-ce une bonne leçon de démocratie? J'en doute.

16:29  
Blogger Aelius Philologus said...

Je suis d'accord que choisir un perdant comme Premier Ministre, c'est un peu fort. Mais vis-à-vis de l'Europe, il est très bien coté, et la confiance en la Belgique diminue, et continuera à diminuner si Leterme devient Premier...

21:48  
Anonymous Anonyme said...

C'est une belle analyse que tu fais. Je te rejoindrais d'ailleurs sur la reconduite de Verhofstadt au poste de Premier. Utopique, mais logique !

Par contre, un gouvernement de sages, c'est bien beau, mais de là à infliger un camouflet pareil à la démocratie en installant des ministres non élus, je dis tout simplement : non. Nous ne sommes pas en temps de guerre !

23:53  

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