Dieu, les anges et les autres

J'aimerais partager avec vous mes opinions, mes coups de gueule sur l'actualité, le temps, le travail, sur tout et sur n'importe quoi. Bonne lecture à tous et toutes.

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Lieu : Charleroi, Belgium

29 octobre 2006

Une semaine dédiée à l'écriture

Bonjour à tous
Ouf... enfin une semaine de congé. Oui, je sais, on va encore dire que les enseignants sont fainéants, qu'ils ont 2 mois de vacances en été sans compter tous les weekends et la Toussaint, et Noël, et Carnaval et Pâques, et seulement 20 ou 22 heures à prester par semaine, et on connaît la suite.
Je m'attacherai cette semaine, par le biais de ce blog, à démontrer que ce mythe, qui a la vie dure, n'est qu'un mythe...
A tout bientôt, peut-être même déjà demain!...

11 octobre 2006

Il est des nôtres...

Michel Daerden commente sa victoire aux élections communales dimanche soir… ça vaut de l’or… On nous l’envie outre-Atlantique…

09 octobre 2006

Comprenne qui pourra...

Il était une fois les élections communales. Dans ma belle commune de Fleurus, le parti au pouvoir absolu depuis la fusion des communes atteint ce 8 octobre le score de 48,6%. En bon citoyen, je me dis que ça y est, finie la majorité absolue! Enfin une coalition, qui sera peut-être plus démocratique et respectueuse du citoyen.

Que nenni! Ce parti obtient 16 sièges sur les 27 disponibles, c’est-à-dire une nouvelle fois la majorité absolue!

Logiquement, le parti en question aurait dû obtenir 13 sièges, juste en dessous de la moitié (vu les 48,7%). À la limite, j’aurais pu encore comprendre 14 sièges, car c’est difficile d’avoir un demi conseiller communal… Mais 16… je pige plus. Il paraît que c’est ce qu’on appelle la clé d’Hondt. En tout cas, le citoyen lambda que je suis ne comprend pas cette clé de répartition… Bientôt il faudra avoir fait un doctorat en politologie pour comprendre pourquoi un parti qui n’a pas la moitié des voix a quand même la majorité absolue en sièges…

Comprenne qui pourra…

08 octobre 2006

L'Ecole est toujours morte...

Stéphane, le dernier des Mohicans, a écrit ceci comme commentaire à mon texte précédent (L'Ecole est morte). Je le publie en entier pour une plus grande visibilité. Merci à lui pour sa réflexion:

Tout à fait d’accord, le bénévolat tue l’Ecole. Dans toutes les écoles où j’ai enseigné, ce constat s’applique : toujours les mêmes pigeons qui se tapent la besogne. Si je me permets de l’affirmer avec tant de véhémence, c’est que j’en fais aussi partie.
Beaucoup de personnes se bornent à voir dans l’enseignement, des gens qui profitent d’une demi année de congé et qui travaillent 20 ou 22 heures par semaine. Merci Madame Onkelinckx d’avoir imprimé cette idiotie dans l’esprit des gens.
En tant que remplaçant, souvent méprisé par certains collègues se croyant supérieurs car je suis la plus part du temps engagé sous article 20, j’ai déjà atteint des semaines de plus de 60 heures de travail. Dans une école, j’ai participé à la réalisation d’une pièce de théâtre, ce qui veut dire encadrer les élèves le mercredi après-midi, en semaine après les heures de cours. Avec 2 autres collègues pigeons, nous avons passé une journée de vacances à réaliser le décor. Tout cela bénévolement avec bien souvent pas mal de coups tordus de la part de certains collègues. Mais ces mêmes personnes sont les premières à tirer profit des bénéfices de ces actions (achat de nouveau matériel, embellissement du cadre de travail, amélioration de la réputation de l’école…).
Lors des fêtes scolaires, le même principe se reproduit. Les pigeons travaillent, les profiteurs encadrent la direction et ne daignent même pas jeter un regard envers leurs collègues. La direction se transformant en parodie de royauté entourée d’une cour de courtisans à la recherche d’un bel horaire ou autre.
Reste au professeur pigeon de continuer sa tâche ingrate, et surtout de n’attendre aucun merci de la direction. Chose à laquelle j’ai déjà assisté à plusieurs reprises. Des professeurs consacrant une grande part de leur énergie dans une activité porteuse qui ne sont pas cités dans les bulletins d’information ou dans les discours de fin d’année des directions. Mais les courtisans qui remuent beaucoup d’air, eux, entourent la direction et s’affichent comme les pseudo-moteurs de leur établissement.
Mais le professeur pigeon obtient une satisfaction personnelle d’avoir réalisé son devoir et bien souvent la reconnaissance des élèves qui ont participé. Parmi ces professeurs pigeons on ne retrouve jamais le pseudo-pédagogue… étrange. Pourtant, un élève qui était ingérable en classe est devenu un de mes amis grâce au théâtre où on a appris à se connaître et à se découvrir mutuellement. Quand je croise des élèves pour qui j’ai consacré du temps, même 3 ans après, la reconnaissance est toujours présente. A côté de cette reconnaissance, la réputation de l’école s’accroît auprès du monde extérieur. Donc tout le monde y gagne.
Ma première conclusion s’adresse aux directeurs d’établissement qui doivent arrêter d’être aveuglés par les beaux parleurs qui ne font strictement rien pour leur école, et qu'ils soutiennent les gens qui développent des projets de vie porteurs pour la communauté.
La deuxième s’adresse aux dirigeants: le professeur n’est pas un citron. Quand vous aurez fini de le presser, ce n’est pas le prof que vous jetterez mais l’Ecole dans son ensemble.

05 octobre 2006

L’École est morte…

L’École va mal. Notez bien la majuscule, je ne parle donc pas de l’école dans laquelle je travaille, mais de l’École en général. Et bien que toute généralisation soit abusive, elle permet néanmoins de mieux se représenter une réalité souvent difficile à appréhender de l’extérieur.

Ce qui tue l’École? Bien des choses il est vrai…

À commencer par les réformes incessantes qui nous sont imposées par des penseurs qui se disent plus intelligents que les enseignants sur le terrain et plus à même de savoir ce qui est bon pour eux. Et ces réformes continuent encore et encore, inlassablement. Mais quand les penseurs vont-ils nous laisser le temps de nous approprier ces réformes, de les appliquer concrètement dans nos classes, des les évaluer (et surtout leur pertinence)? Bien souvent aussi, une réforme impose exactement le contraire de ce qu’une autre réforme avait elle-même imposée quelque temps auparavant. Si Kafka vivait encore, il s’en inspirerait certainement…

Ce qui tue l’École? Le bénévolat des profs! Comme j’envie ces collègues qui se limitent à faire leur boulot tranquillement, préparer leurs cours, corriger les interros, donner leur cours, participer aux réunions strictement obligatoires, et puis s’occuper d’autre chose. Ceux-là ont compris que le bénévolat tue l’École. Pourquoi donc, me direz-vous? C’est simple: plus il y a de profs bénévoles dans une école, moins les autorités (de l’école, mais surtout ministérielles) injecteront des moyens humains et financiers dans les écoles. Car, si le bénévolat, par le passé, signifiait avant tout cuisiner et servir à souper de l’école ou bien s’occuper d’une fancy fair, actuellement, le bénévolat concerne des activités nécessaires à la (sur)vie de l’établissement scolaire, et ce sont toujours les mêmes pigeons (dont moi) qui s’y collent. Quelques exemples édifiants:

  • participer à des réunions après le temps de travail pour organiser la vie concrète de l’école;
  • participer à des projets pédagogiques visant à l’éducation citoyenne des élèves;
  • participer à des réunions interdisciplinaires, toujours après les heures de travail, pour penser et organiser concrètement une épreuve interdisciplinaire pour les élèves de rhéto;
  • etc.

Et tout cela, bien évidemment, sans ce que Jacques Defrenne (formateur, consultant et intervenant en entreprises, professeur à l’ICHEC et à l’IHECS, directeur du Centre de Management Humain à Ichec-Entreprises) appelait le «vécu de rémunération». Attention: ne comprenez pas augmentation de salaire, mais plutôt une rémunération symbolique, qui ne s’arrête pas au simple «merci».

Donc, l’École va mal, tellement mal qu’elle va mourir…

Mais que faire? Car il ne suffit pas de constater (certains diront se lamenter…), il faut surtout avancer pour sauver notre enseignement. Pas notre travail, non. Notre enseignement, car il s’agit de l’avenir de nos élèves, qui constituent l’avenir de notre pays et de notre monde.

Pessimiste, moi? Non, réaliste.

04 octobre 2006

Claude Allègre persiste et signe

Un ami bloggeur a parlé aujourd’hui, dans un commentaire sur un autre blog (lire le texte sur la révolte des esclaves), du geste manqué de Claude Allègre. Hé bien, ce cher Claude n’en est pas resté là… Bien au contraire.

Sur le blog de Jakouille la fripouille, ne voilà-t-il pas que je lis que C.A. a encore frappé : il « doute du réchauffement de la planète et de ses causes éventuelles. Son écrit soulève un tollé de protestations de climatologues qui n’hésitent pas à traiter Allègre de menteur et de manipulateur… ».

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Rédacteur Agoravox