La démocratie à l'école: Malines et Breendonck
Le 27 janvier 2006, les élèves de rhétorique de l’Institut Sainte-Marie de Châtelet sont partis découvrir la caserne Dossin et le fort de Breendonck. Une visite à l’endroit du départ des déportations des juifs de Belgique.
Le jour anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz, alors qu’un groupe de 26 élèves de l’Institut Sainte-Marie de Châtelet venait de s’y envoler à l’aube, le reste des rhétoriciens arrivait, après environ deux heures de car, à la caserne Dossin de Malines. Pour les prisonniers de la deuxième guerre mondiale, c’était le point de départ vers une mort certaine. Cette caserne devenue un musée a été pour les jeunes de Châtelet un symbole. En effet, ils se trouvaient au départ des rails qui menaient vers Auschwitz, où se trouvait l’autre partie des élèves.
Tout d’abord, le guide a montré au groupe attentif des photos racontant l’histoire des juifs par ordre chronologique. Certaines représentaient les familles juives, d’autre les ghettos, les résistants, les enfants orphelins et, enfin, les soldats allemands.
Après être passés dans plusieurs salles qui racontaient toute l’histoire du génocide, un film basé sur le témoignage d’un survivant éclairait la visite sous un angle plus personnel et émouvant.
En conclusion de cette première visite, l’émotion pouvait se lire sur le visage de tous, notamment dans la salle des convois, où les jeunes ont réellement pu prendre conscience de l’ampleur et de la cruauté de la déportation.
Ensuite, au fort de Breendonck, un guide juif très sympathique attendait le groupe. Le ton était donné par la visite de l’entrée du fort. Là, les élèves ont pu comprendre d’emblée la situation dans laquelle se trouvaient les prisonniers dans l’attente de leur interrogatoire.
En effet, la résonance, la faible luminosité, le confinement, rendaient leur emprisonnement très difficile.
Après la visite de quelques autres salles, ils ont découvert avec effroi les conditions d’insalubrité dans lesquelles les prisonniers vivaient. Pour illustrer ce fait, après 60 ans, l’odeur de ce manque d’hygiène règne toujours sur le fort.
La salle des tortures a été l’étape suivante. Là subsistent toujours quelques instruments de torture ainsi que des rigoles qui permettaient au sang de s’écouler. Cette pièce est située à côté des chambres. De cette façon, les prisonniers pouvaient entendre le calvaire qui les attendait.
Pour terminer, en faisant le tour du fort, tous ont été saisi par le froid, sans pouvoir chasser de leurs pensées les prisonniers qui devaient vivre à moitié nus dans de telles conditions climatiques.
Tous sont sortis grandis de cette expérience. La cruauté des hommes, et surtout la visite de ces lieux de mémoire leur a permis de se rendre compte que chacun est responsable du futur de l’humanité et que chacun, à son niveau, peut empêcher qu’un tel drame ne se reproduise.
Texte rédigé le 5 mai 2006 par Diana, Émilie, Jessica, Ludivine, Marie et Pauline
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home