Dieu, les anges et les autres

J'aimerais partager avec vous mes opinions, mes coups de gueule sur l'actualité, le temps, le travail, sur tout et sur n'importe quoi. Bonne lecture à tous et toutes.

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Lieu : Charleroi, Belgium

19 novembre 2006

La critique est aisée

Hier soir, je suis allé à l’opéra. J’ai assisté à la représentation de l’Aïda de Verdi.

L’intrigue est assez basique : Aïda, jeune esclave éthiopienne, aime Radamès, un général égyptien, qui l’aime en retour. Mais Radamès doit aller combattre le roi éthiopien, Amonasro, qui vient d’envahir l’Égypte. Ce dernier est fait prisonnier. Lors du retour triomphal de Radamès, Aïda le reconnaît, car il n’est autre que son père. Mais il cache sa véritable identité. Radamès parvient à obtenir du Pharaon que les prisonniers soient relâchés, mais le Grand Prêtre exige qu’Aïda et son père restent comme otages à Thèbes. Par ailleurs, le Pharaon donne à Radamès la main de sa fille Amnéris, elle-même extrêmement jalouse de l’amour qui unit Radamès et Aïda. La nuit précédant le mariage, Amonasro réussit à convaincre sa fille de se faire dire par Radamès où l’armée égyptienne attend les Éthiopiens qui reviennent à l’assaut de Thèbes. Amnéris les surprend et fait livrer Radamès aux prêtres, qui le condamnent à périr emmuré vivant dans sa tombe. Amnéris regrette alors son accès de colère et de jalousie, mais il est trop tard: la sentence est exécutée et Aïda rejoint son amant dans la tombe.

Que dire de cet opéra? Rien que pour La Marche Triomphale de l’acte 3, l’Aïda est à classer parmi les plus belles compositions lyriques de tous les temps. Cet air avait même été pressenti à un certain moment pour devenir l’hymne national italien, en remplacement de celui que l’on a si souvent entendu cet été.

Par ailleurs, les voix d’Aïda et d’Amnéris étaient exceptionnelles, mélodieuses à souhait. Pour une fois que des cantatrices n’essayaient pas de briser les lustres en cristal… La voix du baryton (ou basse?) Amonasro était elle aussi magnifique, puissante, bref au niveau de la partition de Verdi. Le ténor Radamès avait cependant, me semble-t-il, un peu plus de mal à se faire entendre.

Souvent, les chanteurs d’opéra ne sont pas de grands acteurs. Dans ce cas-ci, cela me semble justifié de dire qu’ils se limitaient à (bien) chanter, mais ils ne jouaient pas, ils étaient même un peu trop statiques.

Ils n’étaient pas aidés non plus par la mise en scène. Je ne prétends pas être un professionnel de la mise en scène, juste un amateur et pratiquant (surtout dans le milieu scolaire). Cela me permet donc de dire que les choix du metteur en scène ne sont pas toujours avérés judicieux. Ainsi, le «ballet» des escrimeuses, ou l’introduction de ces deux chaises surdimensionnées au moment de la marche triomphale: c’était d’un ridicule… et ça a gâché le moment magique que constitue ce morceau orchestral.

J’avais envie d’intituler ce texte «Des perles aux pourceaux», car le public de Charleroi n’a pas été le plus correct qui soit (et pas seulement de la part des plus jeunes!!!). Mais j’ai préféré le titre ci-dessus, pour donner raison à Cédric. Je le cite: «N’oublions pas que si la critique est aisée, l’art, lui, est difficile. Aussi, toutes les prestations d’artistes donnant le meilleur d'eux mêmes méritent le respect, quelle que soit la hauteur qu’atteindra leur performance ».

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Nous avons donc en commun l'amour des choses bien faites! ;-)
Je te rejoins tout à fait sur le point des escrimeuses, ce n'était pas du tout indispensable. Pour les deux hautes chaises par contre, j'ai apprécié. Mais ça n'engage que moi, bien entendu! ^^
Au fait, chouette blog!

09:23  

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Rédacteur Agoravox